• Chapitre 1 ~

    Ce dernier s'avança alors et… vit apparaître sous son nez une lance le menaçant.

    L'homme sur le cheval : N'avance pas, roturier !

    Lui : Que me vaut l'honneur de cette visite, majesté ?

    Le roi : J'ai soudainement eu marre de voir ton visage sale au milieu de mon territoire. Et que dirais-tu de disparaître ?

    Les villageois avalèrent lourdement leur salive : ils craignaient tous pour la vie de leur si bon dirigeant. L'un d'eux s'arma du plus grand courage dont il pouvait s'armer et retroussa ses manches tout en avançant.

    Le roi : Ne t'approche pas, vil pustule ! Sa vie en dépend !

    Avait-il dit en désignant d'un geste du menton dédaigneux vers l'homme qu'il pointait de sa lance. Plus personne n'osa parler, ni même respirer. Il n'y eut que le chef qui garda son sang froid :

    Le chef : Nous avions mis une entente au point : vous ne pouviez pas poser votre pied sur mon territoire et je ne violerai pas votre territoire.

    Le roi : Mais je n'y ai pas mis mon pied sur ce sale territoire ! Et si je me souviens bien, il n'en a jamais été question pour mes chevaux ou encore mes gardes...

    Le chef : Espèce de… !

    Le roi : Gardes ! Saisissez-les !

    Aussitôt dit, aussitôt fait : deux hommes attrapèrent chacun un bras du pauvre dirigeant, complètement impuissant et pris au dépourvu. Il hurla à plein poumon pour s'assurer que tout le monde du village entendraient :

    Lui : Partez ! Partez ! Sauvez-vous !

    Il se débattait comme un beau diable, mais rien n'y fit ; on lui lia poings et pieds. Pendant ce temps, les hommes de mains du roi entraient dans toutes les maisons, pillant leurs richesses et mettant ensuite les petites chaumières en feu.

    Le malheureux homme pria pour sa femme, pour sa fille. Il fermait les yeux si fort qu'on pouvait voir des veines lui taper les tempes. Il n'en donnait pas cher de sa peau, mais Dieu sait comme il aurait tout fait pour protéger sa famille. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il avait envoyé son bras droit auprès d'elles. Il lui vouait une totale confiance : il savait qu'avec lui, elles ne risquaient plus rien.

    Pendant ce temps, Amya avait recommencé à pleurer après avoir entendu le cri de détresse de son père. Sa mère avait prit une teinte livide et ses yeux avaient un air vitreux.

    Le sous-chef ne savait plus quoi faire : voilà bien cinq minutes qu'il essayait de les mettre en lieu sûr. Alors qu'il prenait la femme par les épaules pour la mener vers la lisière de la forêt, la petite en profita pour s'enfuir vers l'entrée du village.

    L'intenable courait vite et était agile, elle réussit donc à s'échapper. Son instinct lui disait de s'approcher de son père. Quelque chose l'appelait, elle le sentait jusqu'au fond de ses tripes. Elle ne pleurait plus, elle arborait maintenant un air de défi, une confiance absolue un peu absurde pour son jeune âge.

    Lorsqu'elle vit son père ligoté au pied d'un arbre, elle piqua dans un buisson pour observer la scène. Elle tremblait et essayait du mieux qu'elle put à retenir les énormes larmes qui ne devaient en aucun cas s'écraser au sol.

    Ne leur montre pas que tu as peur, chérie...

    Une voix avait parlé bien qu'on ne put savoir qui était-ce. C'était une douce voix, une empreinte de maternité lorsqu'elle parlait.

    "Qu'est-ce que je dois faire" pensa la gamine aussi fort qu'elle le put, en espérant que la voix puisse l'entendre.

    Attends un moment d'inattention.

    Amya avait toujours eu de la difficulté à rester immobile pour une longue durée, mais cette fois, son corps resta sans bouger pendant de longues minutes. Elle se sentait comme si quelque chose guidait son corps, mais ne s'en formalisa pas pour autant.

    À un moment, l'homme avec le cheval éclata de rire en regardant le village brulé en cendre. Devant les yeux de la fillettes embués de larmes dansaient ces flammes. Elle ferma les yeux pour puiser le courage nécessaire et

    Maintenant !

    Elle bondit hors de sa cachette et courut directement vers son père. Le garde, prit au dépourvu dégaina son arme, mais un temps trop tard. La petite le désarma avec plus de facilité qu'elle ne l'aurait cru.

    L'arme était lourde pour ses petits bras, mais elle se dépêcha néanmoins à défaire les liens de son père. C'est alors qu'elle sentit une immense main l'empoigner les cheveux.

    Le roi : Reste immobile si tu ne veux pas que je fasse de mal à cette petite.

    Le chef : ...

    Amya : Lâchez-moi !

    Une lueur blanche éclata soudainement, elle semblait émaner de l'enfant, mais personne n'aurait pu l'affirmer à ce moment-ci. Celle-ci jaillit avec une telle puissance qu'elle projeta tout le monde à plus de deux mètres.

    Elle retomba, inconsciente, au sol. De fins tatouages encore visibles au niveau de ses tempes. Le chef du village s'en approcha et lui toucha délicatement ses cheveux dorénavant blancs. Il vit une ombre venir vers lui de la droite.

    Dans un soubresaut de désespoir, il sauta et...

    Vous vous doutez très certainement de la suite, mais je me vois tout de même dans l'obligation d'arrêter ici. J'espère que ce premier chapitre vous a plu ! Surtout, n'hésitez pas à me donner votre avis. N'oubliez pas que je suis aussi ouverte à vos conseils ou autres :)

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